La vie ne tient qu'a un fil... euh une corde? [pv: Pandore Thuban, Eleane]

J'étais en route pour la cité d'Eyrel, mais un vent obscure m'avait amenée à traverser ces montagnes. Un bruit inquiétant courait dans les parages. Et j'avais entrepris de m'assurer de la sûreté relative des lieux. Lorsque j'arrivais aux bords d'une rivière, le soleil était encore haut dans le ciel. J'avais fait un bon bout de route sans avoir eu le temps de m'arrêter pour faire un brin de toilette. J'entrepris donc de me débarbouiller un peu la figure et par la même occasion me rafraîchir un peu.

Puis, après un instant de réflexion, je me décidais à me reposer un peu. Perchée sur un arbre, je regardais l'eau vive courir sur les galets, entre les rochers. J'admirais la limpidité de l'eau jusqu’à ce que cette dernière ne se vire au rouille pour devenir rouge sang. Ni une ni deux, je remontais la rivière, allant d'arbres en arbres pour espérer voir quoi que ce soit. Du coin de l'oeil, je vis un corps descendre la rivière, emporté par le courant.

J'arrivais sur ce qui ressemblait au champs de bataille, vu imprenable sur les vestiges d'un camps en piteux état. Des marchands sans doute. Je ne bougeais pas, a l’affût, je guettais le moindre bruit, le moindre mouvement "anormal". Si les pilleurs étaient encore dans les parages, j'allais devoir être prudente. Surtout ne sachant pas leurs nombres. Après un moment, je finis par descendre de mon perchoir pour relever des indices, trouver des pistes. J’atterris souplement par terre. Et observais. L'herbe avait été foulée par ici, quelqu'un de chargé apparemment. Enfin, plusieurs personnes... Une douzaine peut être?

Je suivais la piste, j'arrivais au but, bientôt. J'aurais fait un pas de plus si une étrange impression ne m'en avait pas empêchée. Perplexe, je fronçais les sourcils. Je ramassais une pierre et la lança. Un cling métallique, puis une corde, comme un collet... pour un gibier autre qu'habituel. Je m'écartais sur le côté d'instinct et lança mon poignard vers l'endroit ou un j'avais senti un mouvement quelques secondes avant. Une dizaine de personnes vinrent vers moi. Je les attendais de pied ferme. Ils se mirent à me charger en poussant des hurlements. Trois d'entre eux tombèrent sous mes couteaux de lancer. Puis je dégainais mes longues lames. Encore deux... Ah!! Quatre? Je ne sais plus compter? Me voilà bien pensais-je!... Non, ce n'était pas moi, il en venait d'autres. Une trentaine pas moins. Et le bruissement sur le côté m'indiqua qu'on me prenait de dos. C'était mal partit...

Je virevoltais, tranchant, esquivant bloquant. Il fallait que j'arrive à me désengager de là. Une ouverture! Ni une ni deux je m'élançais, une lance se pointa vers moi. Je pris mon appui et en une pirouette atterris de l'autre côté et détallais au plus vite. Louvoyant entre les arbres, je n'aurais aucun mal à les semer. Je commençais à distancer mes poursuivants... jusqu'a ce que je déclenche un autre piège comme le premier que j'avais désamorcé un peu plus tôt. Je poussais un cri de stupeur en me sentant tirer vers le haut. Bon sang!! Je n'arriverais pas à me dégager avant qu'ils soient sur moi!

Cela fait des jours que j'erre, non des mois. Je ne cherche pas la compagnie, bien au contraire, et n'avait presque rien à porter. Le soleil rude tapait fort, et toute cette lumière me mettait de mauvaise humeur. Mes pieds devenaient las, à force de marcher, et je ne savais pas combien encore me sépareraient de mon but, dont j'ignorais tout. Mon vagabondage d'ascète avait-il un but? Comment puis-je être utile en étant seule? Si seulement je savais quelque chose de ce monde dans lequel je me promène comme une souris sur une carte! Mais, non. On n'a jamais rien voulu me dire. La seule personne en qui je faisais confiance a fait de moi une Ombre, avant de mourir, afin que je puisse défendre l'idéal auquel j'ai toujours cru. Je ne dois pas la décevoir.

J'arrive dans une plaine, encore plus jaune que celle d'où je viens, où coule une petite rivière limpide. Cette tâche de fraicheur me rend le sourire pour quelque instants, et je projette de m'y baigner. Un grand arbre la surplombe, cette ombre est parfaite.

Pourtant, alors que je m'avance vers le ruisseau, j'entends un déclic. Immédiatement, je recule, et me confond avec le tronc d'arbre. Une jeune femme en descend. Elle s'avance, s'éloigne de l'arbre, et commence à combattre des hordes de soldats.

Je ne sais qui est cette femme, qui sont ces soldats, ni qui ils protègent. Il se peut que je commette une grosse erreur en protégeant l'un ou l'autre camp. De plus, ni l'un ni l'autre ne semble avoir besoin de mon aide insignifiante. Je ne suis pas armée, ou très peu. Pourtant, laisser une femme seule combattre une horde... Je vais rester là, en attendant la suite.

[HRP]Désolée pour la nullité, on va dire que c'est un début le temps que je m'habitue au monde [/HRP]