(En pause)Fuite en terre inconnue entre devoir et confiance (pv : Mike, Éléane, Mélia, Havana)

Il faisait incroyablement sombre et je m'étais un peu perdue dans cette immense forêt. Pour ne rien arranger les choses, la pluie battait et le vent soufflait au summum. A côté de cela, j'étais trempée jusqu'aux os mais je ne m'en plaignais pas. Je gardais mon calme, ou du moins j'essayais.

En réalité, j'avais organisé une petite expédition dans le royaume de Varel avec des compagnons rebelles afin de rallier des habitants à notre cause. A notre grand damne, l'information avait été répandue jusque dans le palais de ce traître, qui avait envoyé un régiment nous arrêter. Nous avions tous réussi à fuir, de justesse cependant. Nous avions alors fui à l'intérieur du royaume d'Alkhor, non sans risque. Les frontières avaient été bien gardées et nous avions mis plusieurs jours à trouver un moyen de déjouer leur surveillance.

Nous avions alors établi un campement de fortune dans la forêt des Murmures. Et j'étais partie en exploration pour trouver des informations. Sur quoi ? Rien de particulier, des informations sur tout et sur rien... Des informations qui me permettraient d'en savoir plus sur le royaume ou sur lesquelles je pourrai démarrer une "nouvelle aventure". Quoi que ma situation et celle des autres étaient bien assez grave, je voulais éviter d'en rajouter de trop...

Cela faisait maintenant quelques jours que nous nous étions exilés, nous étions exactement quatorze. Désormais, notre camp provisoire s'était transformé en mini base militaire. Je continuais de m'entraîner au maniement des armes, avec eux. Nous ne devions pas nous attendre à un miracle, peut-être que des troupes de Varel nous avait suivis.

Au bout de plusieurs heures, je finis finalement à retrouver mon chemin vers le camp. Ah, fichu forêt ! Je rentrai immédiatement dans ma tente, me changeai et ressortis. Tous étaient assis sur une bûche devant un feu de bois, sauf un qui montait la garde devant l'entrée. D'ailleurs, celui-ci m'avait respectueusement saluée, comme il se devait entre mon rang et le sien chez les rebelles. Je rejoignis mes compagnons d'armes et échangeai de brèves paroles avec eux.

Soudain, nous entendîmes un bruit de fougères. Le premier réflexe que nous eûmes tous fut de saisir nos armes et se mettre en posture de combat, en ayant préalablement formé une grande ligne. Qui était l'intrus ? Comment avait-il fait pour nous trouver ? Mise à part avec le feu de camp, encore ils étaient assez fréquents à Alkhor, je ne voyais pas comment...

En silence, nous attendions qu'un pas franchisse la "porte" du camp...

Je marchais depuis maintenant un bout de temps lorsque le paysage changea. Il faisait sombre, peut-être étais-je dans une forêt? Je n'en savais rien. Où étais-je? Je marchais vers l'inconnu. Je marchais puis me mis à courir... Quelque chose me suivait... Était-ce quelqu'un qui voulait ma peau? J'avais peur, je n'avais jamais ressentit la peur... Une émotion alors inconnue pour moi. Que se passait-il, j'avais beau courir de toutes mes forces, rien ne faisait, la personne qui me suivait se rapprochait de moi.... Puis je chus. L'ombre vint sur moi et me dit alors:

"Je vais te tuer Mike." Des voix répétèrent mon nom. "Mike! Mike! Mike!"

Je me réveillais en sursaut... Une femme que je connaissais était au dessus de moi. Que c'était-il donc passé...? Je regardais dehors, le soleil était déjà haut dans le ciel. Je me souvins mettre évanouis dans la Plaine d'Ithelia et là, je me retrouvais dans un lit... Je ne me souvenais pas de la veille... Qu'est-ce qui c'était donc passé. J'avais un mal de tête mais je me leva, elle me dit alors

"Mike, reste couché, tu es malade, tu ne dois pas te lever!"

Je souris et l'habillais. Je sortis et descendis dans la taverne qu'il y avait au rez-de-chaussé. Je pris du pain, comme à mon habitude. La jeune femme du nom de Laïla essaya de m'empêcher de partir car, pour elle, j'étais encore fièvre. Il est vrai que ma tête tournait mais ce n'était rien, je m'en fichais. Cette jeune femme était une de mes informateurs secrets que j'avais, elle était douce et gentille. Rien à voir avec les autres femmes. Je sortis donc allant contre Laïla. Je sortis même du village au cas où elle voudrait me suivre. Avec elle, j'étais différent, je rigolais et souriais, c'était la seule qui y arrivait.

Je partis de La République de Karadras et arrivais très vite au Royaume d'Alkhor. J'aimais changer de terrain pour avoir des informations. Je cherchais surtout des informations précieuses concernant l'Empire de Varel. Plus personnes ne pouvaient y aller et plus personne ne pouvaient en sortir.. C'était étrange. J'arrivais au Villages des Pêcheurs, là-bas, je pouvais obtenir beaucoup d'informations, peut-être pas sur l'Empire mais sur d'autres choses. Mais... Malheureusement, aujourd'hui, ils n'étaient pas très bavards. Je me posais un moment sur une caisse... Ma tête me lançait et le tournis arrivait. Je repris mon chemin un peu après. J'allais dans une taverne pour manger un peu. Je gardais le pain, toujours. Je retournais à mon exploration. Comme aujourd'hui, personnes n'étaient décidées à parler, je partis du village. J'arrivais à l'entrée de la Forêt des Murmures, cette forêt aussi avait ces mystère... Il y a toujours des mystères dans ses genres d'endroits. J'y entrais.

Je parcourus la forêt, je la connaissais pas par coeur, mais je la connaissais bien. Ma tête commença à vraiment tourner. Mes yeux se floutèrent... Je ne savais pas où j'étais... Et je compris tout de suite ce qu'il s'était passé la veille... D'un coup, je sentis une fumée de feu, alors je la suivis, c'était mon seul espoir de trouver quelqu'un... Je me rapprochais de plus en plus. Je n'arrivais plus à tenir debout mais je continuais... Je ne sais comment mais je continuais. Je retirais un buisson, ils étaient là. Je m'évanouis.

J'avais été à Alkor pour une affaire assez importante. En effet, les membres éloignés de la famille royale étaient de séjour à la cité d'Eyrel. Étant donné les étranges affaires de meurtres dont j'avais entendu parler, il y avait des chances pour que leurs vies soient en danger. Bien que la présence de gardes soit une grande précaution mais hélas, elle semblait inutile vu que les conseillers assassinés eux-mêmes étaient censés être entourés de gardes.

C'était étrange, et je n'étais pas la seule Ombre à me poser des questions sur ces morts. Nulle trace du mystérieux assassin, ou des... Car nul ne savait s'il s'agissait d'une bande de criminels organisés ou d'une seule personne. Je soupçonnais fortement la présence d'un traître parmi ces derniers. Soit je me trompais, soit il cachait fort bien son jeu. Car, nous n'étions pas moins de trois Ombres au même endroit. Et aucune d'entre nous n'avaient rien vu de particulier. J'étais frustrée. Elles s'étaient occupées d'elles-mêmes à la protection des membres royaux. Tandis que je cherchais de l'aide auprès des Camouflés. Je n'avais appris que quelques bribes d'informations. Ce qui était une chose rare... En général, lorsque même les Camouflés ne savent pas grand chose, c'est qu'il y a anguille sous roche.

La Grande Camouflé avait mis à disposition deux de ses membres en renfort. J'avais cru avoir la piste d'un assassin à gage. Une personne étrange en effet, était apparue peu de temps après l'arrivée des lointains parents du roi actuel... Je l'avais suivie jusqu’à l'auberge ou elle créchait. Il s'agissait en fait d'un espion de Varel. Je ne voyais pas du tout pourquoi le roi aurait fait cela... Après tout, C'était avec Alkhor que ce dernier avait le plus d'affinité.

Je l'avais filé, jusqu'à cette forêt. Après réflexion, je l'avais coincé pour lui soutirer des informations. Malheureusement, il s'était tué sans que je puisse l'en empêcher. Peste ! Bon, s'il est venu jusqu'ici, c'est qu'il devait avoir rendez-vous dans la zone non ? Je me remis en route. J'avais marché jusqu’à apercevoir des volutes de fumée.

J'avais grimpé dans un arbre pour évaluer précisément la position du camp... Un homme passa dessous. Il titubait et semblait mal en point. Silencieusement, je le suivis. Il finit par s'écrouler devant un groupe nombreux. Trop nombreux pour un simple feu de camp. Je restais à observer, toujours perchée, à l'abri des regards, dans l'obscurité. Évaluer la situation puis intervenir après si nécessaire. Quatorze personnes, ce n'est pas rien même pour une Ombre.

J'aurai toujours pensé voir un assassin ou des gardes à notre poursuite. Après tout, notre fuite avait été répandue dans tout le royaume de Varel et il aurait été probable que l'Empereur lance un "avis de recherche". Cependant, quand je vis un jeune homme sortir des buissons, je fus stupéfaite. Que pouvait-il bien faire là ?

Au moment où il s'effondra par terre, le premier réflexe que j'eus fut de m'approcher de lui, avec un regard non plus de haine et de méfiance mais d'inquiétude. Il avait l'air assez mal en point et pas bien méchant. Je me penchai légèrement sur lui et entendis les battements de son coeur. Ouf, il n'était pas mort. Je fis un signe à mes compatriotes de l'emmener dans une des tentes pour lui prodiguer des soins. Ils furent réticents dans un premier temps, considérant qu'il faisait la comédie et qu'il n'était là que pour nous tuer par la suite. Je n'y croyais pas et en général, mon intuition me suivait. Je dis bien en général hein...

Cependant, comme je n'aimais pas qu'on me contredise, je leur ordonnai d'un ton beaucoup plus ferme d'exécuter mes ordres, sous peine de sanctions. Ce qu'ils firent en entendant ma menace. J'eus presque un sourire machiavélique car ils exécutaient tout sans discuter, même lorsque mes ordres étaient des plus fous. Je regardai le petit groupe disparaître dans une tente.

Maintenant qu'un nouvel arrivant - ou plutôt "clandestin" - était là, je commençai à me poser toutes sortes de questions. Que faisait-il là ? Nous voulait-il du bien ou du mal ? De quel royaume venait-il ? Ce serait des mystères à résoudre dès qu'il reprendrait connaissance. Si jamais il ne nous voulait aucun mal, je le relâcherai, en lui faisant promettre de ne rien divulguer à l'ennemi. Dans le cas contraire, ce serait le sort réservé à mes ennemis : la mort.

Beaucoup d'informations qui cogitaient dans ma tête. Et je ne pus m'empêcher de penser à mon expédition ratée dans Alkhor. Un jour, il nous faudrait revenir, mais cela serait difficile. Ou même impossible. Je secouai la tête. Le passé était le passé, il ne fallait pas revenir en arrière et il fallait surtout que j'assume mes erreurs.

Alors que je m'apprêtai à regagner ma tente personnelle, je crus voir quelque chose dans les branches d'arbre. Un animal ? Je plissai les yeux dans l'espoir de mieux entrevoir la forme mais non, je ne vis rien. Ah mais j'hallucinais ou quoi ?! Il est temps que je me repose là ! Ce fut donc avec un léger empressement et soulagement que je me retirai de l'extérieur.

Lorsque je me réveillais, je me retrouvais dans une tante... Je m'assis. Ma tête ne tournait plus et ma vision n'était plus trouble. J'essayais de me lever mais une main, de jeune femme, m'en empêcha. Je regardais à ma droite et retira la main de mon épaule avant de me lever. Elle essaya tant bien que mal de m'en empêcher, mais je sortis de la tente.
Nous étions en pleine forêt, j'avais du être transporter par les personnes que j'avais vu avant de m'écrouler. Je marchais lentement en regardant autour de moi en ne faisant pas attention aux regards noirs qui m'était lancer. Je m'en fichais. Je cherchais leur chef et je n'allais surement pas leur demander, déjà que je n'avais eu d'autre chois que leur 'demander' leur aide... Je ne voudrais pas qu'en plus il me prenne pour un bon à rien. Je sentis quelqu'un me regarder, je tourna ma tête vers les arbres, il y avait quelqu'un... J'en étais sur à cent pour cent... Mais je laissais, pour l'instant. Je fis un peu le tour et finis par demander à l'un d'eux :

"D'où venez-vous? "

J'avais l'intime conviction que je n'étais pas long du but concernant mes recherches sur ce qu'il se passait à Varel. La personne que j'avais interroger me cracha dessus. Qu'il était poli celui-ci... Mon regard noir avait fait son retour sur mon visage, personne n'aimait être regarder par celui-ci... Mais il avait gagner, il m'avait énervé .

"Fait gaffe à toi et surtout la prochaine fois que tu crache sur quelqu'un réfléchis-y à deux fois avant de le faire car si cela se trouve, il te tuera d'un coup lui. "

Et je m'en alla. Je ne l'avais pas tuer car sinon, j'aurais eu tout le camp à dos et je ne voulais pas vraiment. Je trouva enfin la tente de la chef et je rentra à l'interieur.

Je captais les conversations de ces hommes. Les informations que je récoltais étaient pour le moins... troublantes.

- Je n'aime pas ça du tout. Iriel aurait mieux fait de le tuer. Il peut s'agir d'un espion ou d'un assassin.

- Le problème c'est que l'on est pas sûr de...

- De rien. Rien n'est sûr. Le Tyran nous a envoyés ses chiens galeux à nos trousses, alors l'on ne peut pas se permettre d'introduire le loup dans la bergerie.

- Il est fort probable qu'il soit un partisans l'empereur. J'espère qu'Il se montre plus prudent qu'Iriel. Il reste le seul à pouvoir réunir les rebelles là-bas, s'Il se fait chopper, autant dire que c'est fichu.

Je digérais les informations. Ils devaient être Varellois. Mais que pouvait-il bien se passer là-bas? Je me rendis compte que je n'avais aucune idée de la situation actuelle du pays. Pour la bonne raison que je m'occupais de l'affaire des disparitions depuis près de quatres mois. Et je n'avais pas trouvée le temps d'aller à l'Assemblée des Ombres non plus. Je leurs avais envoyée mes rapports. Hum, ils devaient y avoir un problème d'organisation ou de communication...

Je descendis souplement et silencieusement de mon arbre. Je fis le tour dans l'ombre. J'avais repérée la tente de la "chef" et guettais le moment propice pour entrer dans la tente ou j'avais vu l'homme entrer. Ce que je fis.

- Bien le bonsoir, l'Ombre silencieuse pour vous servir. J'aurais besoin que vous m'en disiez plus sur la situation de Varel.

Je regardais autours de moi et mes yeux finirent par se poser sur le jeune homme. Je souris, l'on s'était déjà croisé me semblait-t-il.

L'eau ruisselait le long de mes cheveux, dégoulinant dans mon dos. Le vent fouettait mes joues, la nuit tombait au fur et à mesure. Mais je ne perdis pas espoir. Le camp devait sûrement ne pas se trouver loin. Je marchais droit devant moi, un chevreuil sur le dos, deux lièvres dans ma besace. L'obscurité de la forêt rendait encore plus difficile mon repérage dans cette immense forêt. Mes bottines étaient pleines d'eau, mes affaires trempées, mais j'entendais jusque ici les grondements des estomacs de mes compagnons. J'esquissai un léger sourire à cette pensée, bien que ma traversée dans cette végétation était on ne peut plus tumultueuse, sans compter le poids de l'animal que je transportai tant bien que mal. L'averse commençait à se calmer, et c'est avec soulagement qu'à travers les feuilles j'aperçus une lueur qui provenait sans doute du feu de camp des rebelles.

Iriel, notre chef, allait sûrement être en colère pour mon retard - je lui avais promis de rentrer avant que le soleil commence à se coucher -, mais cela faisait deux jours que je n'avais pas gambadé à ma guise dans les étendues sauvages, pour entrainement aux armes. Je grimaçai à cette idée, car l'épée et la lance n'était pas vraiment mon fort : j'avais toujours utilisé un arc ainsi que deux dagues.

Je me rapprochai de plus en plus de notre camp. Au loin commençait à se dessiner des tentes dressées au sol où les discussions de mes compagnons faisaient rage. Je fus d'autant plus soulagée de reconnaître l'un d'eux, preuve que c'était notre camp. Trempée, je me présentais, jetant ma victime sur le sol, déjà plus heureuse de retrouver mes amis.

"Salut Havane ! Tu es en retard dis-moi !"

J'affichai une moue significative, ce qui fit rire les deux hommes avec lesquelles je me trouvais. Je balançai avec négligemment les deux lièvres sur le sol.

" Bah aller, ne fait pas cette tête. Heureux de voir que tu viens d'apporter le dîner, je meurs de faim ! "

Il me fit une tape sur l'épaule et je grommelai :

"Iriel va me tuer. Elle va se demander ce que je faisais."

"La chef est occupée là, mais va donc te changer pour aller la voir pendant que je m'occupe des bêtes !"

Je souris, et me dirigeait vers ma tente. Je changeais de vêtement, et étendis sur une corde à l'extérieur mes vêtements trempés. J'essorai mes cheveux et allai vers la tente d'Iriel. Néanmoins, je percevais que tous les rebelles étaient préoccupés. Pourquoi ?