En forêt[pv: Mike]

Les rayons de lumières perçaient à travers les branches feuillues des grands arbres. Je n'avais aucune idée de l'âge qu'ils pouvaient bien avoir. Remarque, je m'en fichais comme d'une guigne! Ce que je voulais, c'était la revoir elle, Laëla, une camouflée. J'angoissais d'être ainsi sans nouvelles d'elle depuis autant de temps. Parmi toutes les femmes, elle était la plus magnifique. Son sourire en coin, ses yeux émeraudes malicieux mais surtout, j'aimais sa façon de penser, d'être. Brillante, vive et insaisissable, secrète aussi.

Je me souvenais avec une certain nostalgie notre rencontre, à la cour. Son sourire ironique en disant "C'est lui l'espion de notre Dame? Ma foi, elle aurait mieux fait de le garder dans son harem." Il en va sans dire que je l'avais très mal pris. J'avais eu le malheur de lui répondre qu'elle semblait remettre en cause la capacité de discernement de Dame Naris. Sans plus de manière elle m'envoya bouler, et ce dans les deux sens du terme. Ma fierté en avait pris un sacré coup. Se faire jeter à terre par ce petit bout de femme, aussi facilement surtout c'était invraisemblable. Les deux femmes avaient rit en voyant la tête ahuris que je faisais. Finalement, la camouflée m'avait aidé à me relever.

Elle s'était mise en tête de m'entraîner. Et ce fut très douloureux mais incroyablement enrichissant. Je finis par aimer ça. Mais surtout nos joutes verbales.

Je secouais la tête, puis me rendis compte que je m'étais perdu. Je finis par tomber par chance, enfin, par malchance sur une petite chaumière perdue. J'y frappais et n'entendant pas de réponse fini par entrer. A peine fait deux pas que je glissais sur une flaque de sang et m'étalais sur le sol. A ma grande horreur, je vis les corps ensanglantés. Qui avaient bien pu faire une chose aussi horrible?

Je sortis précipitamment, pour me retrouver nez à nez avec un homme. Je pensais avec horreure au sang sur mes vêtements. Il allait croire que j'étais un meurtrier. Ce qui était faux! Je n'avais pas envi de me retrouver devant la Cour de justice. Je devais partir. D'une voix autoritaire je lui demandais de s'écarter de là.

C'était un matin comme d'autre, je m'étais arrêté à Ilandras pour obtenir des informations, comme à mon habitude. Je déteste rester dans les villes, mais parfois j'y suis obligé... Je me lève donc de mon lit, m'habille et descend au rez-de-chaussé, c'était une sorte d'auberge avec, en bas, un restaurant. Je pris juste du pain pour la route. J'avais finis ce que j'avais à faire ici donc j'avais décidé de partir avant que cette ville ne m'étouffe. De temps à autres, je m'arrêtais pour acheter quelque chose d'utile au voyage. D'ailleurs, récemment j'avais acheté une épée. Elle était longue et fine, je m'en étais toujours bien sortit avec mon Maître dans l'apprentissage de l'épée.

Je sortais enfin de cette ville et me 'promenais' bientôt dans les Plaines d'Ithelia. Cela me rappela beaucoup de souvenirs car je n'étais plus venu ici depuis la mort de tous mes compagnons de route... J'étais si jeune lorsque je m'étais retrouver seul... Je n'étais âgé que de huit ans... Je soupirais seul. Puis je l'ai rencontré, lui, mon Maître. J'avais essayer de le voler... Voler une Ombre c'était impensable, mais je ne connaissais rien à ça, jusqu'à ce qu'il m'apprenne. Aujourd'hui, il était mort, un homme bon et qui pourtant avait été assassiné... Le pourquoi et par qui, je n'en savais rien. Je comptais bien le retrouver ce tueur... Enfin, en attendant, j'aimais aller au grès du vent et au gré des informations qu'il me faut...

Je traversais la plaine puis arriva dans une forêt que je connaissais par coeur... Dans cette forêt, il existait une chaumière. J'y allais parfois, lorsque je n'avais pas de mission ou autres. En ce moment, il y avait une famille dedans, c'était des habitants de Varel. Ils m'avaient demandé une cachette sure et je les avais aidé en échange d'un service qui était de m'éclaircirent un peu de ce qu'il se passait dans ce pays. Justement, j'y allais aujourd'hui pour ces informations. Quand j'entrais dans la petite maison, une marre de sang et des corps étaient là... Une seule personne debout, je ne le connaissais pas... C'était sans aucun doute le tueur. Il me regarda, je fis pareil. Puis d'un coup rapide, je lui tranchais le torse de haut en bas puis, je lui planta mon épée dans le coeur. Il s'effondra, tendis que je repartis. J'entendis d'un coup des branches craquées sous le poids de quelqu'un ou quelque chose. Je monta dans un arbre et attendis. Un homme avait l'air perdu et il entra dans la petite demeure... Un bruit retentit et il ressortit. Je sauta de mon arbre et attérit non loin de l'homme qui me fonça dedans. Il était taché de sang, il avait du tomber sur la flaque de sang qu'il y avait à l'entré... Il demanda de me pousser... Je restais là.

" Que fais-tu dans cette forêt. lui avais-je dit d'un don froid. Tu ne devrais pas rester ici, je te raccompagne en dehors de cette forêt... Il ne faudrait pas que tu te perdes."

Je l'avais tutoyer malgré qu'il avait l'air plus âgé que moi, peut-être pas de beaucoup,mais bon, je n'étais pas du genre à être très poli, surtout avec les personnes qui me demande de me pousser alors qu'il y a toute la place du monde pour passer. Je le regardais droit dans ses yeux bleus qui pétillaient de vie et de curiosité. Je ne souriais pas et surtout, je voulais savoir qui il était. Alors je lui posa mes questions.

" Comment t'appelles-tu. Où vis-tu. Que viens-tu faire dans cette forêt ".

Je n'étais pas du tout, mais pas du tout confiant. Qui était-il? J'attendis ces réponses.

Il ne semblait pas avoir l'intention de se pousser de là. Déjà que j'étais d'une humeur massacrante, je ne me sentais pas l'envie de rire à ses paroles:

" Que fais-tu dans cette forêt. Tu ne devrais pas rester ici, je te raccompagne en dehors de cette forêt... Il ne faudrait pas que tu te perdes."

Manquais plus que ça! Non mais franchement, c'était fort quand même! L'on ne se connaissait même pas et il me tutoyait?!! Et ce ton... oh je vais le lui faire passer moi à cet effronté!

" Comment t'appelles-tu. Où vis-tu. Que viens-tu faire dans cette forêt "

Que de belles questions! Comme s'il croyait sincèrement que j'allais lui répondre. Je l'observais curieux. Il devait être un peu plus jeune que moi. Le respect non mais oh! Rahh! On n'apprend plus rien aux jeunes de nos jours ou c'est moi qui suis vieux jeu.

Après réflexion, je commençais à me dire que sa réaction était un peu étrange. Enfin, bon c'est vrai quoi! Un homme sort avec du sang sur les habits et tout ce qu'il trouve à faire, discuter?! Il était vraiment confiant à raison ou à tort.Enfin, je ne me sentais pas d'humeur à répondre à ses questions. D'une voix froide, je lâchais:

- ça ne te regarde pas. Et pour commencer, l'on se présente soi-même avant de demander aux autres de le faire. ça s'appelle de la politesse.

Je finis par le contourner, par malchance, je butais sur une racine et failli m'étaler sur le sol une nouvelle fois. Je lâchais un juron étouffé. Je dois avouer que j'étais à cran, et surtout après ce que je venais de voir, je me sentais pas très bien. J'inspirais longuement pour reprendre mon calme.

Une flêche siffla aux dessus de nos têtes. Bon sang qu'est-ce que c'était encore?!

- Ça ne te regarde pas. Et pour commencer, l'on se présente soi-même avant de demander aux autres de le faire. ça s'appelle de la politesse.

Il ne voulait pas répondre, cela se sentait. A cran, peut-être. Il venait aussi de voir des cadavres ensanglantés. Il me contourna et, à cause d'un racine, s’empiégea. Je n'essayais pas de le rattraper, il se retint de ne pas tomber comme à terre. Je resta là, il lâcha un juron mais je ne l'entendais pas. J'étais plonger dans l'écoute de la forêt, nous n'étions pas seul. Était-ce des complices de l'assassin? Où des voleurs? Une flèche arriva sur moi, je l'esquiva en me tailladant la joue. Je releva très vite l'étranger.

" J'espère que tu sais te battre, car si c'est le cas, c'est le moment de me montrer ce que tu sais faire! On reprendra notre petite discussion après! "

Je retira mon épée de son fourreau et attendis que les ennemis se montre. Un homme se jeta du haut d'un arbre sur moi, je le transperçais directement l'abdomen. Un autre surgit de derrière moi, je n'arrivais pas à voir ce que faisait l'homme qui était avec moi, mais je ne savais pas pourquoi, je savais qu'il s'en sortirait. Je plaqua donc mon adversaire qui était sur mon dos contre un arbre, il s’assomma Pas le temps de m'occuper de lui, je continue la bataille. Un épée me transperce l'épaule droite, je me retourne avec l'épée dans mon épaule et tranche la gorge de l'homme.... Je se passais-t-il du côté de l'inconnu? Je ne savais pas, je m'inquiétais légèrement, avait-il fuit? Ou était-il en train de se battre non loin? Je regardais de là d'où venait l'ennemi, il n'y avait plus personne... Les archers ennemis? Où étaient-ils? Je regarda autour de moi, j'entendis une épée derrière moi, je me retournais et je vis une épée arrivée, était-ce la fin?

" J'espère que tu sais te battre, car si c'est le cas, c'est le moment de me montrer ce que tu sais faire! On reprendra notre petite discussion après! "

Je n'avais pas eu le temps de dire ouf que des hommes arrivèrent sur nous. D'un geste vif, je glissais mon poignard de sa gaine. Je n'avais que cette arme sur moi, j'allais devoir l'utiliser à bonne escient si je ne voulais pas que l'on me troue la peau.

Je me reculais d'un pas, j'entrevis un éclat argenté, le reflet du soleil sur la pointe d'une flèche. Je ramenais mon bras en arrière et tira. La seconde d'après, je me baissais vivement, une lame fendit l'air et manqua de peu de me trancher le cou. Je fonçais dans les jambes de mon adversaire, une attaque un peu suicidaire certes, mais à laquelle il ne s'attendait pas un seul instant. Je lui avais fait perdre l'équilibre. Mais sa main tenait toujours fermement la poignée de son épée. Entre-temps, j'avais entendu un bruit de chute tout près. Ah, je n'étais pas aussi mauvais que ma tendre Laëla me disait.

Aussi je me reculais pour entendre un craquement derrière moi. Encore un autre? Non d'un chien, ce n'est pas possible!
Je me plaquais contre le mur violemment par réflexe. J'eu à peine le temps de voir la suite, qui c'était passée très rapidement. Je ne pouvais plus que faire un constat. Mes deux adversaires s'étaient embrochés mutuellement. Je soupirais de soulagement en voyant les deux corps tomber. Je regardais du coin de l'oeil les derniers assaillants s'acharner sur le petit jeune. Ma foi, il se débrouillait fort bien tout seul. Je m'approchais d'un cadavre disloqué, repris mon poignard, et fis une grimace. Sale chute en tout cas. C'était sans doute ce qui l'avait tué. Je me relevais tout juste pour voir un homme attaquer le garçon. Mon sang ne fit qu'un tour. Ma lame fendit l'air et alla se planter dans le bras, coupé en plein élan par la douleur, il lâcha son arme.

La lame vint vers moi, lorsque d'un coup, un poignard vint se planter dans le bras de ce lâche. Il lâcha d'ailleurs son arme et je lui transperçais l'épaule en demandant.

"Qui et-tu et d'où viens-tu? Pour qui travailles-tu? Es-tu de ce même groupe qui à tuer les habitants d'ici? Il ne répondit pas alors je tournais ma lame dans son épaule. "Parle! Sinon je te ferais souffrir comme tu n'as jamais souffert! Alors je t'écoute."

Il ne parla pas. Je dégagea mon épée et lui administra un coup à l'emplacement exacte du poignard que j'avais retiré. Il cria de douleur mais je m'en fichais, je voulais qu'il parle! Rien, il ne disait rien! Je commençais à m'énerver car oui, je ne l'étais pas avant! Je tourna ma lame dans la plaie puis la retirais. L'homme était à terre, il avait finis sur le dos. Je pris donc une dague que j'avais dans les bottes et fermais les yeux. J'avais ma dague en main et je lui dis que s'il voulait vivre, il avait intérêt à répondre. Il m'affirma qu'il ne me répondrait pas, je jetais ma dague à l'aveuglette, pas de cri, je ne l'avais donc pas toucher, je rouvris les yeux, l'arme était planté juste à côté de l'oreille de l'homme. C'est alors qu'il me dit

"Je suis un chevalier et je viens de l'Empire de Varel, c'est l'Empereur qui m'a demandé de tuer toutes les personnes qui osent et qui réussissent à fuir l'Empire. Eux, en faisait partis. Pars pitié, épargner ma vie! J'ai des enfants et une femme qui attende mon retour..."

Je repris ma dague et mon épée que je rangeais toutes deux. L'homme suppliait. "Je ne te laisserais partir que si tu me donnes des informations sur l'Empire et l'Empereur. C'est tout " .C'est ce que je lui avais dit avant que je ne le tue. Il ne m'aurait pas du tout été utile. Je me retourna vers l'homme qui jusque là n'avait rien dit. Il m'avait sauvé la vie et se n'était rien. J'avais une dette envers lui. C'est très important pour moi de rendre les dettes. Je ne puis vivre si je ne lui dois pas cela.

"Merci. Tu m'as sauvé la vie, alors maintenant, que tu le veuilles ou non, j'ai une dette envers toi, j'espère que je ne pourrais jamais te la rendre... Je ne voudrais, quand même, pas qu'il t'arrives quelque chose... Enfin.. .J'hésitais puis continua en me retournant et m'adoucissant légèrement, j'avais presque l'air 'gentil'. Je pourrais juste savoir ton nom..."

Je lui avais déjà demander mais... je me souvins d'une règle que mon père m'avait enseigner 'Si tu veux que quelqu'un te fasse confiance et te dise son nom, il faut se présenter d'abord.' Je souriais mais le retira en me retournant vers lui.

"Moi c'est Mike..."

Je regardais la scène, sans trop comprendre ce qui se passait réellement. Je jugeais plus sage de ne rien faire. Je croisais les bras et écoutais.

"Qui et-tu et d'où viens-tu? Pour qui travailles-tu? Es-tu de ce même groupe qui à tuer les habitants d'ici? Parle! Sinon je te ferais souffrir comme tu n'as jamais souffert! Alors je t'écoute."

Il ne dit rien, ce qui eu le don d'exaspérer le jeune. Après ça ne veut pas dire que je suis tellement plus vieux que lui non plus.

"Je suis un chevalier et je viens de l'Empire de Varel, c'est l'Empereur qui m'a demandé de tuer toutes les personnes qui osent et qui réussissent à fuir l'Empire. Eux, en faisait partis. Pars pitié, épargner ma vie! J'ai des enfants et une femme qui attende mon retour..."

Je fronçais les sourcils, il racontait de ces âneries! Varel, un empire?! Aux dernières nouvelles, non. Tout le monde sait bien qu'Aethelia a été partagée en deux royaumes Alkor et Varel et un État républicain Karadras. C'était l'histoire tout de même. Cet homme mentait donc très mal. S'il espérait sauvé sa vie après avoir essayer de tuer l'inconnu, il se mettait le doigt dans l'oeil.

Il me semblait bien qu'il valait mieux l'avoir pour ami que pour ennemi. Finalement, il l'acheva sans plus de cérémonie.

Je m'étranglais à moitié en le voyant faire. C'était à la justice de rendre sa sentence!


"Merci. Tu m'as sauvé la vie, alors maintenant, que tu le veuilles ou non, j'ai une dette envers toi, j'espère que je ne pourrais jamais te la rendre... Je ne voudrais, quand même, pas qu'il t'arrives quelque chose... Enfin.. Je pourrais juste savoir ton nom..."

Drôle d'oiseau quand même.

"Moi c'est Mike..."

J'eu l'ébauche d'un sourire et répondis:

- Alex. Dis moi, tu te bats drôlement bien.

Je marquais une pause puis lui demandais pensif:

Tu ne serais pas un Camouflé par hasard?

- Alex. Dis moi, tu te bats drôlement bien. Il fit une pause avant de reprendre avec une question. Tu ne serais pas un Camouflé par hasard?

J'avais été étonné de sa question. Moi, un Camouflé? C'était impossible. Mais je me demandais pourquoi est-ce qu'il pensait cela... J'étais tourné vers lui et je le regardais droit dans les yeux bleus. Un minuscule sourire, qui ne se voyait presque pas, se dessina sur mon visage avant de répondre:

"Non, je ne suis pas un camouflé mais une Ombre. Et toi? De quel Royaume viens-tu?"

J'avais posé cette question mais en même temps je réfléchissais à ce que l'homme avait dit... Varel devenu un Empire? Hm... C'est une information à ne pas prendre à la légère mais avait-il dit la vérité ou non? C'était une possibilité... Je soupira d'un coup. Il fallait que je trouve d'autres informations venant que Varel... Je rageais... Varel... Nous ne pouvions plus y aller, ni sortir... Les habitants que j'avais 'hébergé' dans la petite maison était mes seuls informations. Que ce passait-il donc là-bas... Il est vrai que l'homme avait quand même parler d'un 'Empereur'... Est-ce que Varel était réellement retourné à l'Empire?! Comment le savoir?... Je repris mes esprits, je m’aperçu que j'avais observé Alex dans les yeux pendant tout ce temps. Il devait être mal à l'aise à présent... Alors pour ne pas détourner les yeux pour un rien, je me tournais et retourna à la chaumière pour vérifier quelque chose, je ne savais pas vraiment si Alex allait rentrer avec moi, il avait surement été 'traumatisé' par sa chute dans le sang et la vue de ses cadavres. Je restais à l'entrée pour entendre la réponse du jeune homme.

Il planta ses yeux dans les miens et répondit:

"Non, je ne suis pas un camouflé mais une Ombre."

Bien que je n'en montrais rien, j'étais déçu. J'avais espéré au moins que cette aventure m'aurait ouvert une piste pour retrouver ma Laëla. Je savais à présent mieux pourquoi sa façon de combattre ressemblait tellement à celle de la Camouflée. Une grande lassitude m'envahit soudain. Je n'avais rien, pas de nouvelles, et mes recherches n'avaient pas été fructueuses. Rien... ni indice, ni information qui me permettrait de la retrouver.

Il me tira de mes pensées mélancoliques:

Et toi? De quel Royaume viens-tu?"

C'était drôle, je me posais la même question à son sujet. Je ne savais pas grand chose sur lui, sauf qu'il s'appelait Mike et qu'il se trouvait être une Ombre. En soit, est ce que le pays d'origine avait-il de l'importance pour ces gens là? Non, sans doute que non. L'Histoire ne le dit-elle pas?

- Je suis de Karadras. finis-je par répondre en le voyant m'attendre à l'entrée de la chaumière.

Je fronçais les sourcils. Il ne croyait tout de même pas à ce que je RE-rentre dans cet endroit quand même?! Rien que la simple pensée me fit frissonner. Je secouais la tête pour m'enlever ces images de la tête. Mais cette histoire continuait de me torturer l'esprit. Je trouvais encore heureux que l'Ombre ne m'ait pas prit pour le meurtrier parce que dans ce cas là, je ne suis pas sûr d'avoir droit de me défendre. Le procès du dernier assaillant à été vite expédier et sans personne pour... enfin, il n'avait qu'a rester chez lui après tout, ça ne serait jamais arrivé.

- Comment as-tu sus que je n'étais pas la cause de... ça.

Je fis un mouvement de tête en direction de l'entrée. Non, je ne rentre pas là dedans. Je ne savais pas ce qu'il espérait trouver, mais ce serait sans moi.

- Je suis de Karadras. Puis il me demanda. Comment as-tu sus que je n'étais pas la cause de... ça.

Je me retournais vers lui en lui répondant que j'avais assassiné le meurtrier donc, cela ne pouvait être lui. De plus, Alex avait tellement eu peur qu'il ne pouvait être un meurtrier. Je souris.

"Ne t'en fais pas. Je ne t'aurais pas jugé sans savoir."

Je rentrais plus profondément dans la maison. Les corps ensanglantés étaient étalés à terre ou sur une chaise. Cette famille contenait des grands-parents, la mère, le père et trois enfants, une petite fille de trois ans, et deux petits garçons de six et dix ans... C'était assez horrible d'imaginer la façon dont ils avaient été tué. Le tueur, qu'en à lui, était sur le sol, ventre à terre. Il était dans une flaque de sang, en même temps je n'avais pas été très gentil avec lui. Je commençais par prendre tout le bois qu'il y avait pour se chauffer et retournais dehors et les disposais de manière à ce que cela fasse une sorte de lit. Je fis plus aller retour et partis ensuite dans la forêt avant de revenir avec du bois. Après avoir fait un grand lit de bois, je retournais dans la maisonnette et commençais à déplacer les corps, je commençais par les grands parents, puis les parents et enfin les enfants. Je les mis tous sur le bois et le fis brûler en récitant une bref prière: "O Dieu, Créateur et Rédempteur de tous les fidèles, daignez accorder aux âmes des fidèles défunts le pardon complet de tous leurs péchés, pour qu'à l'aide de nos pieuses demandes, ils obtiennent ce pardon qu'ils toujours ont désiré. Vous qui vivez et régnez dans le monde pour toujours. Amen. " Je n'étais pas tellement croyant mais, je me devais de le faire... Il y avait à côté un autre lit, j'y avais mis le meurtrier, et l'avais flambé sans aucunes prière, j'avais juste dit "Qu'il aille en Enfers. Il ne mérite pas mieux." J'étais en colère et cela se voyais facilement. Je commençais à partir puis me retournais vers Alex.

"Viens, on va... Essayer de faire plus ample connaissance. "

Je l'attendis.

"Ne t'en fais pas. Je ne t'aurais pas jugé sans savoir."

Je hochais la tête, d'après ce que j'avais vu, effectivement, Mike ne semblait pas être du genre à agir dans le sens contraire. Peut-être parce qu'il faisait parti des Ombres? Laëla m'en avait un peu parler. Elle avait eu une fois, affaire à l'une d'entre Elles. D'après ce que je savais, il n'y avait pas d'organisation à proprement dit. Les membres de cette organisation étaient réellement libres. Mais à quel prix? J'étais étonné aussi, de ne pas avoir vu tout de suite que ce garçon n'était pas comme les autres.

Enfin, c'était très abstrait pour moi, l'on ne sait pas grand chose sur les Ombres mise à part qu'ils ont marchés main dans la main contre le Clan. Et sans doute aujourd'hui encore.

J'étais perdu ainsi dans mes pensées, le regard dans le vague. J'entendis une voix lointaine, une prière. Je ne croyais à aucun Dieux. Pourtant, je ne trouvais pas cet acte stupide comme j'aurais eu tendance à le faire... d'en d'autres circonstances.

Mike brûla en dernier le corps de celui qui devait être le meurtrier. Il était en proie à une forte colère. Et allait partir.

"Viens, on va... Essayer de faire plus ample connaissance. "

Se sentait-il réellement redevable au point d'avoir le sentiment de devoir me chaperonner? Enfin, j'étais un homme en pleine possession de mes moyens quand même... Ou pas, parce que j'avais trouvé le moyen de me perdre. Je hochais la tête et lui emboîtait le pas.

- Tu ne connaîtrais pas par hasard une Camouflée appelée Laëla? Je n'ai plus de nouvelle depuis des mois et ça m'inquiète. Elle était envoyée à Varel en tant que Passeur.

- Tu ne connaîtrais pas par hasard une Camouflée appelée Laëla? Je n'ai plus de nouvelle depuis des mois et ça m'inquiète. Elle était envoyée à Varel en tant que Passeur.

Laëla? Je l'avais déjà rencontrer, effectivement, pour s'échanger quelques informations. Mais cela faisait beaucoup plus d'un mois que je l'avais vu... Il était amoureux et il s'inquiétait, c'était compréhensif. Je réfléchissais puis lui répondit la vérité.

"Je la connais, effectivement, mais je n'ai pas de nouvelle depuis plus d'un mois, donc je ne sais pas où elle est et comment elle va. "

J'aurais aimer lui dire une sorte de 'désolé' mais jamais je ne l'avais dit et ce n'allait pas être aujourd'hui que j'allais le faire sortir de ma bouche. Je continuais de marcher avec Alex. Je voulais apprendre à le connaitre un peu plus. Je l'aimais bien, au fond... C'était bien la première fois que je pensais cela... Mais qui est-il pour me faire ressenti une amitié aussi intense en moi. Je m'en voulais à moi même de m'attacher à quelqu'un qui, cela se trouve, allait partir et on ne se verrait plus jamais... Enfin, c'est que je pensais. Le monde était assez grand pour que l'on ne se recroise jamais plus. Je soupirai d'un coup. Nous arrivâmes à l'orée de la forêt. Je m'arrêtai et regardai Alex

"Voilà... Nous sommes arrivés à la fin de la forêt... J'espère que tu la retrouveras ou que tu auras, au moins, un semblant de nouvelle. "

Je fis demi-tour et commençai à repartir. Je m'arrêtai. Je n'arrivais pas à le laisser... Pourquoi? Je me retournai vers lui et lui demandai quelque chose d'alors inattendu pour lui et surtout pour moi...

"Veux-tu te joindre à moi dans ma quête d'informations pour Varel, on y apprendra peut-être quelque chose sur une Camouflée... Enfin, je ne dis pas ça pour que tu viennes mais bon... Enfin, tu fais ce que tu veux. "

Je recommençai à faire demi-tour même si j'espérais vraiment qu'il m'accompagne et que l'on continue notre petite discussion sur lui... Et surement moi après... Cela ne me plaisait de parler de moi et mon passé, mais si je lui demandais de raconter le sien... J'étais un peu obligé d'accepter que je lui raconte mon passé... Enfin, nous verrons bien, il faut déjà qu'il accepte de venir avec moi... Ce qui n'est peut-être pas chose aisé.

"Je la connais, effectivement, mais je n'ai pas de nouvelle depuis plus d'un mois, donc je ne sais pas où elle est et comment elle va. "

La faible lueur d'espoir que j'avais eu, s'était éteinte aussi vite qu'elle s'était allumée. ça faisait trop longtemps que je n'avais pas eu de nouvelle d'elle. Ni personne d'ailleurs. C'était ce qui me faisait le plus peur. Cette crainte de perdre l'être aimé plus que de se perdre soi-même me consumait. J'avais la certitude qu'elle était l'unique pour moi. La seule et rien que l'idée de la perdre de façon définitive me rendait malade. Sa pensée était devenue une obsession.

Nous arrivés à l'orée des bois, je poussais un soupir de soulagement.
Eyh! J'avais presque oublié que je n'étais pas seul! Je regardais l'Ombre. Je me demandais ce qui avait pus le pousser à faire partie de l'Ordre. Il était jeune encore, pourtant il était de ceux qui risquaient leurs vies tout les jours pour maintenir la paix relative et fragile. Il avait beaucoup de choses à apprendre encore de la vie. Moi également. Je crois que l'on ne cesse jamais d'apprendre.

"Voilà... Nous sommes arrivés à la fin de la forêt... J'espère que tu la retrouveras ou que tu auras, au moins, un semblant de nouvelle. "

Je l'espérais moi aussi. J'allais finir par devenir fou si je continuais de penser sans arrêts à elle. Ma muse, ma chère et ...

"Veux-tu te joindre à moi dans ma quête d'informations pour Varel, on y apprendra peut-être quelque chose sur une Camouflée... Enfin, je ne dis pas ça pour que tu viennes mais bon... Enfin, tu fais ce que tu veux. "

J'avais bien faillie répondre non par pure habitude. La solitude était une compagne que je connaissais bien, pourtant, elle me pesait aujourd'hui. Un peu de compagnie m'empêchera de plonger dans la mélancolie qui suit mes pas. Et puis, j'avais l'impression que Mike avait besoin de parler un peu, lui aussi. C'est sans doute pour cette raison que j'avais répondu:

- Je viens. Tu veux aller quelque part en particulier?

" Je viens. Tu veux aller quelque part en particulier? "

Je me retournai jusqu'à ce qu'il arrive à mon niveau. J'étais assez fier qu'il soit revenu à mes côtés. Je souris légèrement. Je continuai à marcher vers la forêt, oui, je comptais bien y retourner... Mais pour rejoindre une ville. Je voulais rejoindre la Ville Fortifiée.

"Je compte bien me rendre à la Ville Fortifiée en re-traversant la forêt. Là-haut, nous allons surement passer à une taverne et autres bâtiments pour la nourriture et les armes. Dis-moi... Tu as quoi comme armes sur toi? "

Je m'arrêtai à ses mots, je voulais savoir quels étaient ses armes. Si ils n'en avaient pas, il lui faudrait en acheter... Je ne peux pas le laisser sans arme en ma compagnie. Si l'on se faisait attaquer une nouvelle fois, il faudrait encore se défendre et j'ai remarquer qu'il n'avait que des attaques de lancer... Je me posai alors sur un arbre qui s'était effondrer. Je voulais savoir comment il faisait pour se défendre avec seulement ses armes-ci.

" Dis-moi, tu n'as que des armes de lancer... Tu ne te défends qu'avec ça?"

Je me relevai après cette phrase. Je n'arrivai pas à rester sur place. Je continuai la route tout en attendant sa réponse.

C’était étrange de se retrouver avec une Ombre pensais-je en regardant mon jeune compagnon de voyage. Mike était plus jeune que moi mais il devait avoir pas mal d’expérience de la vie. Sur ces choses-là, le garçon en sait au moins autant que moi si ce n’est plus. Par contre, je pourrais sans doute lui appendre un truc où deux sur les femmes. En tout cas, j’étais… heureux, soulagé ? Qu’il m’ait proposé de l’accompagner. J’avais accepté. Pourquoi ? Sans doute parce qu’à rester seul trop longtemps, j’allais sans aucun doute devenir fou. Et sa compagnie m’était très sympathique. La troupe me manquait un peu mais pas autant que Laëla.

"Je compte bien me rendre à la Ville Fortifiée en re-traversant la forêt. Là-haut, nous allons surement passer à une taverne et autres bâtiments pour la nourriture et les armes. Dis-moi... Tu as quoi comme armes sur toi? "

La ville Fortifiée ? Pourquoi faire ? Dans l’exercice de ses fonctions d’Ombre sans doute. Ça n’allait pas être dépourvu de risques. Pourtant, ça ne m’inquiétait pas plus que ça, je savais me faire discret au possible. Aussi, je me retins de poser la question. Et essayait de me rappeler de la sienne pour lui répondre. Mais je n’avais réellement écouté que la première partie de la phrase.

" Dis-moi, tu n'as que des armes de lancer... Tu ne te défends qu'avec ça?"

Je hochais la tête avant de répondre :

- Oui, je possède des couteaux de lancer seulement. Je me débrouille à main nue… Elle m’a appris.

Non, je ne voulais plus redire son nom, c’était trop douloureux. Les circonstances m’avaient obligé à sortir les couteaux. J’ai tué, ce n’était pas la première fois mais ça restait rare. La musique était mon premier amour, l’espionnage… Un moyen de servir la République tout en voyant du pays. Oui, tous les musiciens ne savent pas se défendre, et n’ont pas pour la majorité à le faire. Mais quand on travaille pour le compte de quelqu’un d’important, l’on se doit de garder le secret. Et le risque de se faire découvrir n’est pas nul. Dans le domaine musical, je commençais par être reconnu par mes pairs. Voyageant beaucoup, je faisais l’espion idéal. C’était pour cela que la Dame m’avait convoqué un soir. Ce même soir où j’ai rencontré la camouflée Laëla.

- Oui, je possède des couteaux de lancer seulement. Je me débrouille à main nue… Elle m’a appris.

Je souris légèrement, pourquoi? Je n'en savais rien. Peut-être était le 'Elle' qui m'avait un peu déranger, mais je comprenais un peu le pourquoi... Il l'aimait mais avait disparu à Varel. Aucunes nouvelles, rien. Je continuai à avancer sans faire le moindre bruit, j'avais toujours été très silencieux dans mes pas, c'était Heylika, mon mentor qui me l'avait apprit. Je me souvenais de toutes les leçons de mon apprentissage pour devenir cette Ombre que je suis devenu. Je ne suis peut-être pas le meilleur, mais je sais être une Ombre qualifié. Heylika était mort peu de temps après que je sois devenu une Ombre. Il était partit à Varel pour des renseignements et il n'était jamais revenu.... C'était pour cela que je voyageais, je voulais savoir qui l'avait tuer, le pourquoi, le comment et peut-être n'était-il pas mort, après tout... Je crois que c'est un peu pour cela que je voulais aider Alex. Sa petite amie, Laëla, est partie à Varel pour des informations, elle aussi... Je ne voudrais pas qu'il lui arrive la même chose qu'à mon mentor... Non, je ne voulais pas...

J'étais partis assez loin dans mes pensées... Mes pas s'étaient alourdis et ralentis... Quand je me remis dans la vie réelle, j'eu un petit temps avant de reconnaître l'endroit où l'on était. Je m'arrêtai et repris un chemin différent. Je ne voulais pas qu'Alex voit ma colère et ma tristesse mais pour la première fois de ma vie, je ne pu retenir ses sentiments... Ils pouvaient se lire sur mon visage... J’accélérai le pas pour cacher ses sentiments envahissants... Mais je ne pouvais pas... Alors j'essayai de faire un peu de conversation.

"Mais dis-moi Alex... D'où viens-tu?... "

J'avais un peu l'air idiot, mais bon... Il est vrai que je ne savais rien sur lui sauf son nom et sa petite copine... Laëla... Je l'avais rencontrer pour la première fois dans une mission que l'on avait fait ensembles... C'était une quête pour des informations sur Varel... Comme d'habitude. Enfin, tout au départ, nous ne faisions pas équipe réellement, on était juste au même endroit au même moment... Ce jour-ci, elle s'était frotter à des hommes de mon âge, mais ils devaient être une dizaine et alors qu'elle allait se faire tuer d'un coup d'épée dans le dos, je m'étais mis devant, me prenant la lame dans l'abdomen tout en transperçant le lâche au coeur. Elle m'avait soigné et on était resté ensemble un long moment, mais on était plus des camarades qu'autre chose. On avait, après ma guérison, fait équipe, mais on n'avait rien apprit de plus sur Varel...

Je revins une fois de plus à la réalité... Mon pas avait exactement fait la même chose et je mis encore un petit temps avant de changer de chemin... Pauvre Alex, il devait se demander ce qu'il m'arrivait... Un sourire, un vrai, apparu sur mon visage... La dernière fois que j'avais souris comme ça, c'était avec mon mentor, le jour de notre rencontre lorsqu'il m'avait dit qu'il allait s'occuper de moi pour que je devienne une Ombre.... Je ne savais pas ce que j'avais aujourd'hui, mais mes pensées étaient partis dans les souvenirs... Que ce soit douloureux ou non... Qu'est-ce qu'il m'arrivait...?

J'avais besoin de me changer un peu les idées si je ne voulais pas devenir fou à lier. Bien entendu, la solitude était loin de m'être étrangère, au contraire. Mais la compagnie de mes anciens camarades de route me manquait quelquefois, quand l’absence de mon amour me pèse trop, quand les souvenirs défilent dans mon esprit. ça me rendait nostalgique, comme à chaque fois. Les épreuves surmontées ensembles, les joies et les peines, les victoires et les défaites, nous partagions tout. J'avais une famille que j'ai quitté pour l'aventure, mais je ne regrette pas de l'avoir fait. Même si mon rêve prenait la forme de cauchemars de temps à autres, je ne regrettais pas.

Je regardais l'Ombre, qui semblait avoir du mal à contenir ses sentiments, l'espace d'un instant. Mike était encore jeune et je trouvais très regrettable qu'il ait à intérioriser ses sentiments. Comme pour le cacher, il accéléra le pas. Il n'était sans doute pas habituer à épancher ses émotions. Mais je voyais bien qu'il fallait que ça sorte, d'une manière où d'une autre. Cela me donna soudain une idée.

"Mais dis-moi Alex... D'où viens-tu?... "

- C'est un mystère, même moi je ne le sais pas. J'ai été recueillis très jeune par une troupe de musiciens itinérants. Ils se sont occuper de moi et ont fait bien plus encore, ils m'ont donnés le goût pour la musique. J'ai appris à jouer à de nombreux instruments mais j'ai un faible pour la flûte. Et puis, un beau jour, je suis parti. Non pas que j'étais malheureux avec eux mais, je voulais voir le monde, découvrir autre chose, être entièrement libre. avouais-je sans complexe.

Je sortis de mon baluchon une pièce de bois et avec un petit couteau très aiguisé, je me mis à la tailler tout en sifflotant. Je n'en étais pas à mon premier loin de là, où plutôt de ma première. J'adorais ce moment, lorsque l'on sens que l'on approche de la perfection. Pensif, je finis par lui dire:

- Si tu veux parler de quoi que ce soit, je suis là.

Mine de rien, je m’appliquais et la "future" flûte commençait à prendre forme. Sans plus rien dire, je continuais mon travail.

" C'est un mystère, même moi je ne le sais pas. J'ai été recueillis très jeune par une troupe de musiciens itinérants. Ils se sont occuper de moi et ont fait bien plus encore, ils m'ont donnés le goût pour la musique. J'ai appris à jouer à de nombreux instruments mais j'ai un faible pour la flûte. Et puis, un beau jour, je suis parti. Non pas que j'étais malheureux avec eux mais, je voulais voir le monde, découvrir autre chose, être entièrement libre. "

Puis il sortit un morceau de bois suivis d'un couteau qui avait l'air aussi aiguiser que mon épée... Il commença à siffloter avant de reprendre la parole.

" Si tu veux parler de quoi que ce soit, je suis là."

Cette phrase me stoppa net. Personne, oh non personne ne m'avait dit, un jour, cette phrase... Je n'avais jamais su sur qui compter car je ne faisais déjà pas confiance à la base, mais je ne pouvais pas car je détenais des informations que personnes ne détenaient alors, je me méfiais de tous. Mais Alex n'avait pas hésiter à me le dire franchement, comme... Comme un ami... C'était ça que me fit me stopper, car, à par mon mentor, je n'avais jamais eu d'ami avec qui jouer étant jeune, jamais le n'avais pu rire au éclat lorsque je riais... Mais Alex avait su me faire sourire, me faire montrer mes sentiments... Jamais personne au monde n'avait réussi à voir ses sentiments qu'Alex pouvait voir en ce moment même. Je me pinçai la lèvre avant de lui répondre.

" Je... Je vais bien, ne t'en fais pas... Je vais même très bien. " Je relevai la tête et un sourire un vrai se fit sur mon visage." Et ne t'en fait pas, un jour, peut-être trouveras-tu d'où tu viens et puis, cette soif d'aventure, on l'a tous au bout d'un moment de notre vie. "

Je le rejoins alors et nous repartîmes vers cette ville qui nous attendait...