Romance inattendue [pv → Mike]

J'écoutais les crissements du gravier sous mes pas, la brise matinale me caressant les joues. Ces deux personnes, la veille, m'avaient prise au dépourvu. Je n'aurai jamais pensé rencontrer réellement une ombre. Tandis que je n'avait jamais parlé avec un Karadien, car je ne vais pas souvent dans ce pays. Dans ma tête je m'imagine alors le moment où je pivote sur mes talons et aperçois Mike, à côté de la bute de terre. Et puis Alex, que je n'ai vu qu'après. J'étouffa un petit rire tout en repensant au moment où j'avais déguéné mes dagues qui étaient à ce moment là croisées dans mon dos. Je m’imagina alors ce dernier, aux cheveux bruns, presque noirs, et j’avais remarqué des petit reflets bleus qui illuminait sa tignasse. Ses yeux étaient tel un soleil, tel une flamme qui dansait dans ses yeux. Il était de ma taille environ, avec une musculature assez affirmée.... comme son caractère d'ailleurs. Je crois qu'il à vite compris que je ne me laisse pas marcher sur les pieds. Au moment où je me suis mise à courir comme une dingue, pour éviter qu'il sache qui je suis, ça voit m'avait transpercée tel un pique rocheux : elle était déterminée, active, dure et tendre à la fois. Je me rappelle m'être arrêtée pour l'apercevoir quelques mètres plus loin, essoufflé. Je ne parlais pas, j'attendais. Je regarda le ciel d'un air mélancolique, tout en espérant le revoir un jour.
Ma chasse avait déjà débuté depuis maintenant une heure dans les montagnes. J'avais abattu un chamois et quelques lapins perdus. Je m'asseyais au bord de la source qui descendait là, prête à me rafraîchir. Je me mouillai le visage, et décida de prendre une douche sous la petite cascade. Je retirais mes chaussures et mes vêtements de cuir, ne restant plus que du tissus recouvrant mon corps en guise de sous vêtements. Je pris le temps d'allumer un petit feu pour me réchauffer par la suite. Me glissant sous l'eau froide, je ressentis des frissons me parcourir. Voilà plusieurs jours que me laver était impossible à cause de nos déplacements. J'avais gardé auprès de moi mes dagues par précaution sur un petit rocher plat. Entendant des pas se rapprocher, je me cachai derrière un des grands rochers qui trônait là, saisissant mes dagues, à l'affût.

Les rencontres faisaient toujours que mes sommeils soient agités. Je n'avais pas dormis le soir où j'ai rencontré Alex, le soir où j'ai rencontré Iriel et le soir où j'avais rencontre Eléane... Mais cette nuit, je n'avais pas dormis du tout, habituellement, je dors un tout petit peu, mais là rien, impossible de trouver le sommeil... C'était cette fille que j'avais rencontrer... Elle s'appelait Havane...

Havane était une jeune femme d'environs vingt-deux ans, soit deux ans de plus que moi. Elle était grande, plus d'un mètre soixante dix. Elle était fine mais pourtant si forte... Ses yeux d'un gris et marron... De couleur... Châtaigne avec des reflets grisâtre. Ses cheveux étaient très longs et noir avec des reflets gris anthracite. Elle les a toujours en queue de cheval pour qu'il ne la gêne pas dans ses mouvements. J'avais aussi remarquer une petite cicatrice sous un de ses yeux, il me semble que c'était sous l'oeil droit... Je ne savais comment elle s'était fait cela... Habiller de cuir, en tout cas, c'était ainsi que je l'avait rencontrer la veille... Par contre, elle était magnifique...

Je sortis de mon lit pour arrêter de penser à elle... Mais impossible de reprendre mes esprits... Je sortis de ma petite maison, la chaumière comme l'avait dit Alex. Lui aussi m'avait empêcher de dormir mais pas pour les même raisons, je lui devais quelque chose que je ne voulais rendre car cela voudrait dire qu'il était en danger... Je laissais mes pensées de côté et sortis donc. Je chassa un petit lapin, et le mangea. Et pris la direction du Royaume d'Alkhor et alla donc vers les Montagnes d'Asepte. C'était un très bel endroit. Je n'y étais pas aller depuis un petit temps. J'y allais surtout pour me laver, mais bon... Je n'ai pas toujours le temps. Je m'approcha de la source d'eau et c'est à ce moment-là que je vis des vêtements que je croyais reconnaître, mais je devais me tromper, elle me hantait tellement que je la voyais partout.

Je retirais mes vêtements en ne laissant que mon bas. Et je fis un plongeon dans l'eau.

Plaquée derrière mon rocher, je retins mon souffle. J’entendis un bruit soudain, comme si quelqu'un venait de sauter dans l'eau. Ni une ni deux, je grimpais sur une des pierres qui se trouvait là, pour me faire un escabeau afin de me hisser sur un de ces grands édifices. Accroupie, j'attendais que la personne remonte à la surface pour lui sauter dessus. Voyant le sommet de son crane émerger, je bondis. Je reconnu alors qui s'était, mais il était trop tard. Je me roulai en boule pour tenter d’atterrir plus vite. Ce qui fût le cas. Je sentis mon dos se claquer sur l'eau puis je ressenti une douleur, je venais de toucher le fond. Je continuais à rouler, rencontrant régulièrement des petites pierres pointues. Je fini par buter contre une des pierres qui dessinait la rivière. Je dépliai mon corps enfin, et me laissa flotter sur l'eau, laissant le sang de mes blessures couler à petits flots. Je fermai les yeux, écoutant le bruit de la cascade couler. Je laissais le courant m'emporter doucement. Détournant les yeux, je remarque que l'eau est tachetée de rouge, suite à toutes mes blessures mineures. Je me redressai, et me frottai lentement la tête qui a elle aussi, subi quelques dégâts. Je le regardai, reposa ma tête dans l'eau.

-Idiot, tu m'as fait peur.

J'ai eu la vague impression de l'avoir vexé, mais je m'en fiche, à moins qu'il ait préféré recevoir deux dagues dans la poitrine.
Je me levai, remarqua que mon corps ensanglanté mériterai quelques soins tout de même. Je passai ma main sur ma cuisse, sur mon épaule pour essuyer le sang qui coule encore pour voir la profondeur de mes blessures. Heureusement, ce n'est que des petites coupures. Le laissant là, j'avance dans l'eau, et tente de cacher mes grimaces. C'est douloureux, certes, mais ça aurait pu être pire. Je choisi délicatement des grandes feuilles, sorti de ma besace un peu de tissus pour me faire un bandage sur mon dos et mes membres. Je me rappelle des conseils d'une femme médecin que j'avais rencontré dans les villages alentours une fois, et repéra alors une plante qui fera l'effet d'un antidouleur. Pendant que je mâchai la plante, je réfléchissait à la présence de Mike. Que fait-il ici ?Je dépose le "mélange" sur mes bras pour voir si tout cela faisait effet. Pour mon grand bonheur, oui. Je m'assis, et essaya d'en mettre dans mon dos, sans succès.

Lorsque je remonta à la surface, je me fis attaqué par quelque chose... Enfin, quelqu'un. Cette fois, je la vis pour de vrai... Elle! Cette femme de la veille qui m'avait empêcher de dormir tout une nuit. Elle roulait, je la regardais. Elle finis par enfin s'arrêter. Je m'approchais, lentement alors qu'elle me dit: "-Idiot, tu m'as fait peur. " Je souris mais il disparut aussitôt... Du sang coulait de ses blessures, elle devait souffrir et je souffrais pour elle... C'était étrange cette sensation. Je la vis partir, oui, elle s'était bien égratigner le dos. C'était pas très beau à voir, mais j'avais l'habitude. Elle se fit une mixture pour ses blessures et mangea une plante qui était un remède contre la douleur. Elle essaya de se mettre le mélange sur son dos mais ne réussi point... Je m'approcha d'elle, pris le mélange et lui mit dans le dos.

"Est-ce que ça va aller?"

Je la massais en même temps. J'espère qu'elle allait bien vu les chutes qu'elle avait fait... Après lui avoir étalé, j'alla lui chercher ses habits et revint au près d'elle. Je lui posa la question suivante:

"Dis-moi... Pourquoi m'avoir sauté dessus...? Je ne suis pourtant pas un ennemi et tu le sais."

Alors que je me débâtait avec mon propre corps, je commençai à comprendre que j'étais ridicule et que je n'y arriverai pas sans un peu d'aide Le voyant s'approcher, je baissai la tête, de manière à ce que mes cheveux me cachent le visage Je le laissait faire, tout en détestant le fait que je ne sache pas me débrouiller toute seule.

"Est-ce que ça va aller?"

Je ne répondis pas. Non ça ne va pas aller, j'ai failli te TUER !!! J’étouffai un grognement, mais je ne pense pas qu'il est entendu. Commençant à ressentir les effets de ma pommade "maison" je me détendis Mes muscles se relâchèrent sous le contact de sa main. Je sentais qu'une question lui brûlait les lèvres, alors j'attendis. J'entendais son souffle régulier et ressentais la chaleur qui ressortait de sa bouche. Je fermais les yeux. Tout d'un coup, ses paumes quittèrent mon dos. Je tournais légèrement ma tête, et le vis ramasser mes vêtements.

"Dis-moi... Pourquoi m'avoir sauté dessus...? Je ne suis pourtant pas un ennemi et tu le sais."

Je ne pus m'empêcher de rire aux éclats. Qu'elle question idiote. Je me calmai, le regardai, et je reparti dans mon fou rire. Je posai ma main contre ma bouche, de manière à étouffer les pouffements qui s’échappaient de ma bouche malgré moi. C'est la première fois que je ris avec un garçon autre qu'un rebelle, déjà que rire n'est pas dans mon habitude. Je levai ma tête vers le ciel.

"Je suis comme toi, Mike, je réagi au quart de tour. Tu aurais fait quoi, toi, quand tu te douches et tu entends quelqu'un rentrer dans l'eau sans savoir qui ça peut bien être ? Eh bien moi, je lui tranche la gorge. On prévient quand on fait une chose pareille. J'ai failli te tuer."

Je m'étonne moi-même à parler autant avec lui. J’ajoutai.

"Je me suis roulée en boule pour éviter de te planter une de mes dagues en pleine poitrine, mais ne va pas me le faire regretter."

Je désignai une coupure qui allait de mon épaule droite, jusqu’au-dessus de mon sein gauche, où la blessure était bien plus profonde. J'avais mal placé ma dague, et j'ai failli m'égorger toute seule. De toute façon, je m'en serais voulu de l'avoir tué.

Elle explosa, littéralement, de rire. Mais moi, cela ne me faisait pas rire du tout, mais pas du tout... Puis, elle répondit enfin.

"Je suis comme toi, Mike, je réagi au quart de tour. Tu aurais fait quoi, toi, quand tu te douches et tu entends quelqu'un rentrer dans l'eau sans savoir qui ça peut bien être ? Eh bien moi, je lui tranche la gorge. On prévient quand on fait une chose pareille. J'ai failli te tuer. Je me suis roulée en boule pour éviter de te planter une de mes dagues en pleine poitrine, mais ne va pas me le faire regretter."

Moi? Réagir au quart de tour? Cela pouvait dépendre... Puis elle désigna une blessure faite avec une de ses dague... Je la regarda puis retourna dans ses yeux. Quel idée... Personnellement, je n'aurais pas sauté sur la personne sans savoir qui c'était et si il pouvait m'être utile... Car oui, tout d'abord, je cherchais des informations donc, je n'allais pas tuer une personne sans savoir si elle m'en donnerais ou non... Je rageais un peu... Les seuls informations que j'avais eu était de la part d'un tueur... Puis, je réagis, Havane était, si mes souvenirs étaient bons, de Varel, elle pourrait peut-être m'aider à savoir ce qu'il se passe là-haut et surtout avoir des informations concernant la bien aimé d'Alex: Laëla. Enfin, je n'y étais pas... Havane était blessé, je n'allais pas en plus lui demander des informations... Cela la ferait fuir... Forcément... Que faire... Je soupira et lui dit alors:

"Merci, mais bon, il ne faut jamais réagir au quart de tour... C'est une erreur... Enfin bon... N'allons pas nous disputer de la sorte... "

"Merci, mais bon, il ne faut jamais réagir au quart de tour... C'est une erreur... Enfin bon... N'allons pas nous disputer de la sorte... "

Je fus en rage après ces mots. Mais quand on voit quelqu'un qui se baigne on prévient, je maintiens. Je décrétai :

"Nous ne sommes pas du même sang Mike. J'ai appris à survivre dans la forêt, tel une rebelle et à réagir dès qu'il y avait besoin. Mais je ne vois pas pourquoi tu dis ça sachant que c'est moi qui me suis blessée, et que tu 'as rien. J'ai peut-être tort, mais mon instinct de chasseuse a pris le dessus."

Je terminai ma phrase avec un léger sourire mélancolique, puis je fis une pause, et remarquai que mon visage s'était durci. Le rire qu'il avait réussi à m'arracher venait d'être effacé. Je me rhabillai rapidement, croisai mes dagues dans mon dos bandé, essorai mes cheveux et lui adressai la parole :

"Ravie de t'avoir revue, Mike."

Je lui adressai un sourire, un de mes sourires que je n'ai pas affiché depuis longtemps. Un sourire en coin, disait : "Tu sais que je t'apprécie ?". J’amenai ma main à ma bouche, l'embrassa, puis la lui tendit. Je me retournai, effectua quelques pas, mais ne tarda pas à me mettre à courir, prendre appui contre un rocher, et monter sur un petit plateau. Je grimpe dans un arbre, plutôt isolé pour me remettre de mes émotions. Ce que me faisait ressentir de garçon est étrange. Je me dis "Pourvu qu'il ne m'ai pas suivie", car je sens que je ne tiendrai pas le coup. J'ai juste mal. Mal à cause de mes blessures et à cause de moi-même. Je me déteste moi-même. Je ne pensais plus qu'à lui, qu'à Mike. Je le voyais parfaitement dans ma tête, de ses yeux fantastiques aux reflets bleus dans sa chevelure que j'aime tant. Son regard intense, qui te mets à nu dès qu'il croise le tien. Sa voix déterminée. Je l'aimais sous tous les points, jusqu'à son odeur. Un mélange de miel et d'amertume. Enivrante, je dois bien me l'avouer.

Elle se préparait à partir... Elle remit ses dagues dans son dos.

"Ravie de t'avoir revue, Mike."

Je voulus la retenir mais elle partit si vite que cela ne servait à rien d'essayer de la retenir. Je repris mes affaires et repartit vers d'autres chemins mais tout en restant dans les Montagnes. Je la recroiserais, ça j'en suis sur! Je réfléchissais de plus en plus à ce que je ressentais... Ce grand trou qu'il y avait dans mon coeur lorsqu'elle n'était pas là, alors que cette même cavité se remplissait de joie et de bonheur lorsqu'elle était au près de moi... Qu'était-ce? Un sentiment très fort en tout cas...

Je marchais sans savoir où, j'étais trop perdu dans mes pensées pour voir où j'allais... Le vent se levait de plus en plus, jusqu'à devenir une tempête de vent... Cela m'avait ouvert les yeux, il fallait que je trouve un abris... Mais ça allait être difficile. Je marchais longuement, luttant contre se vent qui était de plus en plus fort. Un vent pareil en été était rare, même très rare. Et pourtant, aujourd'hui, il y en avait un.

Je luttais mais je ne pensais qu'à Havane, était-elle partis de la montage ou était elle en train de lutter malgré la douleur de ses blessures contre le vent...? Je m'inquiétais plus pour elle que pour moi, c'est dire. Il y avait quelque chose de pas logique en moi qui me disait, continue de te battre contre ce vent. Je me résigna à suivre cette petite voix en moi, mais pourquoi?

Je commençais à avoir du mal à continuer, mais je le faisais. J'arriva à une 'impasse', de la où j'étais, on pouvait voir les royaumes, tous ou presque. Mais je ne pouvais pas admirer ce paysage tant le vent était fort. Je m'efforça de faire demi-tour et c'est là que je vis une petite grotte. Je mis dirigeais difficilement mais surement.

Lorsque je fus à l'abris, je me posa... Cela m'avait tellement épuiser que j'étais à bout de force. J'étais vraiment exténuer.... Qui aurait pu croire qu'un vent comme celui-ci puisse exister. D'un coup, je me leva et voulu repartir. Je voulais savoir si Havane était à l'abris, mais le vent continuait de s'intensifier. Je ne pus donc pas... Allait-elle bien? Seul Havane et cette question restaient dans mes pensées...

Là-haut, dans mon arbre, je sentais le froid qui commençait à arriver, la nuit qui commençait à tomber. Je ne serais jamais rentrée à temps au camp. J'avais prévenu Iriel que je serais rentrée au crépuscule, mais elle doit bien se douter que je ne serais pas rentrée avant demain, une tempête commençait à se lever. Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, et sortit une couverture en lin abîmée par le temps. Je m'enroulai dedans, tout en repensant à Mike. Pourquoi était-ce le seul à m'arracher des rires et des sourires ? Pourquoi un trou se forme dans mon cœur quand il est absent? Pourquoi suis-je partie ? Quelle idiote je fais. Je frissonnai d'un coup, le vent commençait à s'intensifier. Je fermai les yeux, tenta d'oublier la douleur, et Mike, qui hante mes pensée. Serais-je devenue sensible ? Autant de questions se bousculaient dans ma tête.

La nuit était presque totalement tombée, que le vent commençait à devenir de plus en plus désagréable. Les bourrasques se faisaient de plus en plus nombreuses. J'en failli perdre l'équilibre et tomber de ma branche. Mais je luttai, restai, patientai. Tout d'un coup, j'entendis un craquement. Ne sachant d'où il venait, je continuai à me concentrer sur mon équilibre. Un second craquement se fit entendre. Puis un dernier, ce qui me contraria. D'où peuvent-ils venir ? D'un coup, l'arbre où je me trouvai se brisa en deux, je perdis l'équilibre, et tomba la tête la première dans le vide. J'émis un couinement. Ce n'était décidément pas ma jolurnée. Je restai là, fatiguée de luter. Je m'endormis rapidement.

Je me réveilla dans une grotte, perdue, les cheveux en bataille. J'émis quelques mots incompréhensibles, que je ne comprenais pas moi même. Je songea que mon corps avait roulé, poussé par le vent, et que je suis arrivée dans cette grotte. Je retombai dans mon sommeil profond, celui dont on n'est pas très sûr d'en connaître la fin. Celui dont tu as l'impression que tu ne te réveilleras jamais. Mais je me laissai faire, de toute façon, je ne crois pas être très sûre de résister. Tout en me perdant dans mes rêves, je continuai à penser à lui, mais je me dis que "la nuit porte conseil".

Le jour laissait place à la nuit. J'étais toujours dans la grotte où j'avais élu domicile le temps que le vent se calme... Mais, il ne voulait pas s'arrêter, au contraire, il amplifiait. Lorsque d'un coup, une boule vint dans de dehors, et entra dans la grotte. Je me cachai derrière un rocher et, incroyable que ça puisse paraître, je vis Havane! Elle avait ses beaux cheveux en bataille. Elle avait l'air d'aller bien... Mais un peu étourdis. Vu dans quelle position elle était arrivée dans cette grotte, elle avait surement rouler à cause du vent. Je ne pouvais rester cacher alors, je m'avança, doucement, vers elle avant de lui dire, d'un ton ironique:

"Et bien alors, je t'ai manqué..."

Ce ton que j'avais employé était en fait un masque que j'avais mis pour ne plus rien montrer comme sentiment. J'avais le visage plus froid que le matin même. Je ne voulais plus m'attacher à quelqu'un ou ne serais-ce que lui montrer ce que je ressentais, de la joie, de l'amitié ou autres... Je m'étais arrêter à une distance d'à peu près dix pieds (un peu plus de trois mètres). Je ne voulais pas m'approcher d'avantage. Je ne voulais pas qu'elle me voit sous mon véritable jour.



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Ma peau me brûlait, elle rougissait au fur et à mesure que le temps passait. J'avais envie d'hurler, de crier de sortir de l'eau, de remonter à la surface... Car oui, je me trouvai dans l'eau, et je ne voyais ni le fond ni la surface. Je poussais l'eau avec mes bras, mes jambes, tentant en vain de sortir de ce monstrueux océan. Voyant que cela ne faisait aucun effet, je me laissai mourir. Mon corps s'incinérait tout seul, sans pourtant des flammes qui participaient à cela. Je fermai les yeux, rêva de mes parents, des rebelles, ma famille de toujours, et de lui. Pourquoi ? Je ne sais pas... J'espère qu'il va bien, qu'il va mieux que moi, en ce moment en tout cas. Quand je les rouvris, je me trouvais, sur une place, avec l'Empereur assis dans un trône. Mike était là, toujours aussi beau, et me dit :

"Et bien alors, je t'ai manqué..."

Je ne compris pas pourquoi il me disais ça. Il se trouvait sur une nacelle. Des millier de personnes les encerclais, que j'associa directement au peuple. Je voulu le rejoindre, lui demander ce qu'il se passai - il s'avait que l'Empereur n'était pas un très grand ami pour moi - et pourquoi il se trouvait là, les mains liées. L'empereur souriait, comme si il était très satisfait de lui. La foule hurlait, sifflait. Puis, l'Ombre s'agenouilla, et posa sa tête sur un billot. Le bourreau s'exécuta. Mon sang ne fit qu'un tour, je me disais juste "tout le monde, mais pas lui".

" Nooooon ! "

Je me réveillai en sueur, en pleur, ma poitrine encore douloureuse. Je titubai, respirant le plus fort et régulièrement possible, bien que je toussai plus que je fournissais d’oxygène à mon corps à la même fréquence habituelle. Je ne me préoccupai pas de l'endroit où je me trouvais. Je me levai, trop brusquement peut être, perdis l'équilibre, trébuchant plusieurs fois. L'eau avait disparu, mon corps était intacte, l'Ombre était vivante, tel m'importais. Je compris vite qu'il avait pris une place importante en moi, mais que je ne savais pas encore à quel titre. Je me sentis juste idiote à ces pensées J'avais rêvé, ou plutôt cauchemardé, mais je ne comprenais pas pourquoi, j'avais songé dans mon rêve à Mike et pourquoi sa mort me perturbait autant.

J'étais vraiment troublé par elle. Je n'arrivais même plus à m'en approcher. Rester planter à dix pieds d'elle, il fallait le faire quand même.... Je ne voulais pas Lui faire du mal, mais je ne voulais pas Me faire du mal. Car oui, cette fois, et pour une fois, je pensais à moi aussi... Comment j'allais faire pour arrêter de penser vingt-quatre heures sur vingt-quatre à elle et comment ne pas m'effrayer devant elle... Je ne savais plus quoi faire ni quoi penser... Je rageais de me retrouver dans un tel état. Puis j'entendis sa voix résonner dans la grotte.

" Nooooon ! "

Elle se réveilla en disant cela. Elle avait l'air complètement perdu et perturbé, mais par quoi? Je me rapprocha lorsque je la vis se lever et tituber. Je me rapprochai lentement sans qu'elle me voit mais alors qu'elle allait tomber, je me mis à courir pour la rattraper et qu'elle ne se fasse pas mal. Je m'accroupis avec elle dans les bras et la gardai dans les bras. Je m'inquiétai pour elle mais je ne montrais rien du tout. Cela me faisait penser à ma rencontre avec Laïla, une de mes informateur... Elle était montée sur le toit de son auberge/sa taverne, et elle voulait sautée. Les personnes autour n'arrivaient pas à lui faire entendre raison... Personnellement, je m'en fichais pas mal qu'elle saute ou non mais... lorsqu'elle a réellement sauté, mon sang n'eut pas le temps de faire le tour de mon corps que je l'avais rattraper de justesse en me jetant en dessous d'elle. Je m'étais fait mal ce jour-ci mais, je n'avais rien dit d'autre qu'un "Est-ce que ça va?" J'avais mon épaule qui s'était déboîtée mais je m'en fichais. C'est elle qui m'a fait m'en apercevoir et qui m'a soigné. Depuis elle était devenu mon informateur même si à un petit moment de notre vie, on était devenu plus que des amis et avait fait des choses que des amis ordinaires n'auraient pas fait.. Mais cela ne dura que quelques mois. C'est moi qu'il l'est quitté... Je ne l'aimais pas réellement... Elle ne m'en voulut pas, mais je m'en voulais personnellement... On était resté ami malgré tout. Je sortis de mes pensées et je ne voulus ne plus rien montrer mais je ne pus m'empêcher de lui demander:

"Est-ce que tu peux te lever ou tu te sens trop faible pour le faire...? "

Cette fois-ci, je l'avais dit d'un ton beaucoup plus doux et sympathique.


[désolé, c'est court]

Je tentai de me relever, tout en titubant, malgré mes vertiges. Ma blessure à ma poitrine n'avait pas cicatrisée, et j'avais comme l'impression qu'elle était encore plus douloureuse que le jour précédent. La grotte était sombre, simplement éclairée par la lumière du jour qui passait par la sortie en face de moi. Les parois paraissaient légèrement humides, et un gros rocher était placé à ma gauche. Ma contemplation s'arrêta vite, car mes vertiges devinrent plus violents. Je trébuchai, et mes pieds quittèrent le sol. Je fermai les yeux, attendant que cela se passe, de toute manière ce n'est pas la première chute que je vais m'octroyer depuis deux jours. Mais ce n'est pas le sol qui interrompit celle-ci, mais des mains, familières, chaudes, douces et fermes à la fois. Je m'abandonna dans ses bras, cessant de luter, épuisée. Un grand réconfort emplit tout mon corps, bien que je ne le montre pas.

"Est-ce que tu peux te lever ou tu te sens trop faible pour le faire...? "

Oui, je peux me lever, et non, je ne suis pas trop faible, simplement fatiguée. Je n'en ai aucune envie, de me lever, je veux juste rester là, attendre que le temps passe. Mais je me rendais vite compte que je risque de le gêner, alors je me levai -un peu trop brusquement je dois dire- en étouffant un petit cri de douleur. Je me retournai devant lui, lui adressai un hochement de tête en guise de remerciement. Puis je me dirigeais vers la sortie pour voir le temps qu'il faisait. La position du soleil dans le ciel montrait qu'il était environ neuf heures du matin. La brise fraîche et douce du matin emplit mes poumons de bonheur. Les oiseaux chantaient, il fera beau toute la journée. L'arbre où je me trouvais perchée la veille était brisé en mille morceaux, les feuilles qui le composaient éparpillées ou envolées. La rivière qui coulait non loin suivait son cours, ce qui me rappelait la veille, où je l'ai revu. Ce garçon tellement mystérieux. Cette Ombre du nom de Mike. Tout d'un coup, deux lièvres passèrent devant moi, et l'envie de chasser repris le dessus. J'avais faim, et lui aussi sans doute. J'eu une idée, surement un peu farfelue, mais même si il ne sait peut-être pas utiliser un arc - arme indispensable pour la chasse - je pourrais lui apprendre, et une Ombre à le pas léger, atout très utile à la chasse, que la nature lui a doté, et moi aussi pour l'occasion. Je me tournai vers lui, et lui demandai ouvertement :

" Et si on allait chercher le petit déjeuner ? Le temps est idéal."

" Et si on allait chercher le petit déjeuner ? Le temps est idéal."

Elle m'étonna, je ne pensais pas chasser en sa présence un jour. Je me souvenais parfaitement de la veille où je lui avais sauté dessus pour réussir à lui parler... J'avais fait un tel boucan que je suis sur que même Varel l'a entendu... Et puis, elle était vraiment furieuse alors, non, je ne m'y attendais pas. Je soupirai. Je m'avançai vers elle, elle qui était en train d'humer l'air frais. Il devait être neuf heures et de plus, le temps était parfait. Je vis deux lièvres non loin, je compris le pourquoi... Ils lui avaient donner faim... Et à moi aussi d'ailleurs... Je m'étais inquiété pour elle, ce qui avait fait que je n'avais pas eu faim jusque là.

" Un lièvre chacun? C'est cela? Bien, je m'occupe de celui de gauche. "

Je sortis de la grotte à pas de loup, mes pas était tellement léger que l'on pouvait penser que je ne marchais pas. Les deux animaux se séparèrent, tant mieux, j'aurais effrayer le deuxième... Et Havane m'aurait tuer... Donc je m'approchai du lièvre que j'avais comme cible. Il gambadait. Je montai dans un arbre, je retira mon épée de son fourreau et la mis vers le sol. J'étais, en fait, allonger sur une blanche, l'épée vers le sol à attendre. Lorsque le lapin vint sous mon perchoir, je laissai mon arme tomber et j'eu une belle brochette de lièvre. Je descendis, pris un petit poignard et achevai la bête. Pris mon épée et retirai ma proie. Je relevai la tête vers Havane pour savoir comment elle s'en sortait.

Je tenait absolument à repartir sur de bonnes bases, car je m'étais résolue -et s'en le vouloir- à l'apprécier énormément, quoi qu'il me fasse. Les deux lièvres repérés plus tôt avaient fait frémir mon estomac. Je bandai mon arc et encochai ma première flèche, puis pivotai ma tête pour voir ce que Mike faisait. Il se redressai, et j'esquissai un léger sourire. Je perçu un léger soupire de sa part. Suis-je si agaçante ? Ignorant cela, j'humais l'air frai, odeur de terre, d'humidité et de verdure. Deux oiseaux dessinaient des courbes dans le ciel parsemé de nuages; m'offrant un magnifique ballet. Mike lança :

"Un lièvre chacun? C'est cela? Bien, je m'occupe de celui de gauche. "

Mon sourire fut d'autant plus grand. La façon dont il avait tenu ces propos me faisait presque rire. J'avais hâte de le voir à l'oeuvre, lui et son épée. Alors qu'il se déplaçai à pas de loup vers sa proie, je tendis directement ma corde. Je retins mon souffle, pour ne pas faire dévier mon projectile, et tira. Par chance, ele atteignit sa cible, qui s'écroula sur le champ. Relevant la tête, je vis Mike se percher sur un arbre. Je retenais de rire, je n'avais jamais vu une personne chasser comme tel. Repérant un écureuil, très primés cette saison, j'encocha une deuxième flèche et visa le petit animal. Cette fois-ci, elle atteignit le corps de l'animal, mais le manqua de peu. Elle ramassa sa première proie, puis se dirigea vers l'arbre où se trouvait la seconde. Je le saisis, et sauta à terre. Je croisai le regard de Mike, lapin en main. Je tendis vers lui les deux proies placées dans ma main gauche, et ramena ma main droite à ma bouche, pouffant légèrement en voyant la tête ahurie de mon compagnon. Je me ressaisis du mieux que je pouvais, puis m'approcha lentement de lui. Arrivée à à peine un mètre de lui. Je lui murmura :

"Voyons comment tu te débrouilles à l'arc... Attend, une minute..."

J'avais perçu un bruissement de feuilles, dû certainement à un oiseau. Je ramassai soigneusement un caillou, et le lançai à travers le feuillage. Une multitude de volatiles s'envolèrent. Encochant rapidement ma flèche, je lâchai ma flèche qui se projeta au milieu du groupe devenu une subite boule noire. Par chance, un des leur chuta pour attérir aux pieds de Mike.

"Si je veux ramener un chevreuil aujourd'hui, il va falloir que tu m'aides. Ceux d'ici son beaucoup plus rapides, et surtout, ils pèsent une tonne..."

Je lui tendit l'arc.

"A toi, et prends en soin, c'est une des choses qui m'est le plus précieux"

Inutile de dévoiler à quoi, ou même à qui je faisais allusion.

Lorsque j'arrivai sur elle, le lapin en main, elle me fis montrer ses deux proies. J'eu un air étonner qui la fis pouffer. Je dessinai un léger, très léger sourire sur mon visage. C'est alors qu'elle me proposa quelque chose.

"Voyons comment tu te débrouilles à l'arc... Attend, une minute..."

L'Arc... Je l'avais déjà vu l'utiliser sur un lapin en course la veille à plusieurs mettre d'Alex, d'elle et moi. Je regardai son arc qu'elle me tendit.

"Si je veux ramener un chevreuil aujourd'hui, il va falloir que tu m'aides. Ceux d'ici son beaucoup plus rapides, et surtout, ils pèsent une tonne... A toi, et prends en soin, c'est une des choses qui m'est le plus précieux"

Je n'avais jamais utilisé un arc. Enfin si... Deux ou trois fois, mais je n'avais jamais réussis à toucher une cible avec... Je finis par prendre son arc, tendis la corde et la remis à sa place. Serra les dents et lui répondis.

" Je ne suis pas sur que se sois une bonne idée... "

Je ne voulais pas blesser quelqu'un qui passait dans les parages ou même la blesser Elle. J'étais assez mal concernant cette chasse aux chevreuils. Je ne voulais pas non plus qu'elle pense que je suis un incapable. Je serre les dents encore plus qu'avant. Que faire...? Je ne voulais pas l'utiliser alors que je ne savais pas m'en servir mais je ne voulais pas être vu comme un incapable. Rah, c'est chiant les filles. Si cela avait été Alex, je lui aurais dit car je le considère comme un ami mais Elle... Non, impossible de me rabaisser.

" Cela fait longtemps que je n'ai pas utiliser un arc. Je préférais que tu le fasses toi même. "

Je me suis rabaissé quand même mais bon... C'est toujours mieux que de lui dire que je n'ai jamais réussi à toucher ne serais-ce qu'un arbre. Mon mentor, Heylika, avait toujours été déçu de moi pour ce qui était du maniement de l'arc. Je n'avais jamais voulu le décevoir, mais je l'avais fait de nombreuse fois, même trop de fois. Sans m'en apercevoir, mon sourire avait disparu tandis que mes yeux s'étaient baisser. Je me mordais la lèvre inférieur. Je détestais montrer mes sentiments et c'est pour cela que je revins vite à la réalité.

" Bien, nous y allons où l'on attend le dégelé? "

Après les quelque paroles de Mike, je compris son désarroi : le maniement de l'arc n'est pas son fort. Il se sentait sûrement terriblement gêné par la situation, et comme si c'était une épidémie, moi aussi désormais. Elle pris du bout des doigts sont menton; le contact de sa peau provoquait des picotement dans tous mes membres; et le releva délicatement. J'ai horreur de le voir se rabaisser.

-" T'inquiète, je vais t'apprendre comment faire. J'esquissais un petit sourire. Fait moi plaisir, prends l'arc. Ce soir je vais me faire tuer par la chef si je reviens les mains vides."

Je pris la main de Mike, l'ouvris, y plaça l'arc, puis ferma délicatement ses doigts dessus. Je sourit puis désigna le versant qui donnait sur la montagne.

-" Derrière il y a une vallée, et je suis près à parier qu'un chevreuil s'y trouve."

Elle commença à marcher.


HRP : Désolée pour le temps mis, et pour le rp très court, j'ai peu de temps. Je mettrai les couleurs sur l'ordi ^^